Intoxication alimentaire : quelques idées reçues à démystifier. En matière d’intoxication alimentaire, tout le monde a son diagnostic et son traitement prêts. Parce que cela leur est arrivé, à eux, à leur mère, à leur cousin ou à leur oncle, les gens, même ceux qui n’ont aucune connaissance médicale, se sentent autorisés à donner des conseils à droite et à gauche.
Eh bien, sachez que la plupart du temps, ces « conseils » ne sont ni au ciel ni sur terre. Nous examinons ici les croyances les plus courantes et les plus erronées concernant les intoxications alimentaires.
Intoxication alimentaire : quelques idées reçues à démystifier
Vous êtes malade à cause de votre dernier repas
Eh bien, pas nécessairement. Les intoxications alimentaires dépendent généralement d’une forte concentration de bactéries, et celles-ci peuvent mettre longtemps à se multiplier. Il s’ensuit que ce n’est pas nécessairement ce que nous avons mangé au déjeuner aujourd’hui qui nous donne mal au ventre : cela peut être ce que nous avons mangé hier soir ou même avant.
C’est toujours la faute du restaurant
C’est faux. Cette croyance repose sur l’hypothèse – loin d’être vérifiée – que nous suivons toutes les règles d’hygiène à la maison. C’est peut-être le cas, mais ce n’est certainement pas une garantie absolue que les bactéries ne seront pas encore en mesure de faire leur travail. Il suffit, par exemple, de décongeler un morceau de viande sur un plan de travail (éventuellement en bois) et le tour est joué.
Il suffit de goûter les aliments pour savoir s’ils sont défectueux.
Encore une fois, c’est faux. Ou plutôt, dans certains cas, c’est vrai, lorsque la prolifération des bactéries modifie l’odeur, le goût et la texture de l’aliment, mais dans d’autres cas, il peut très bien y avoir une croissance des bactéries sans que cela entraîne une modification des caractéristiques organoleptiques de l’aliment.
Les végétariens sont moins exposés au risque d’intoxication alimentaire
Faux. Les bactéries peuvent proliférer sur tous les aliments, pas seulement sur la viande. Donc aussi sur la laitue et les tomates. La technique de cuisson et les règles d’hygiène comptent plus que le type d’aliments.